Entreprise et changement climatique
«MOOC très intéressant et instructif, mêlant connaissances scientifiques, techniques et exemples concrets et variés. Je recommande !»
Notre MOOC « Entreprise et Changement climatique », réalisé par l’ESSEC, sous la direction académique de Thierry Sibieude, en partenariat avec le cabinet de conseil Carbone 4, vous permettra d’appréhender la façon dont les entreprises peuvent se mettre sur la trajectoire des “2 degrés”, avec, dans chaque module :
– Le témoignages de 4 acteurs économiques de premier plan (Saint Gobain, le producteur de champagne Drappier en binôme avec le CIVC, Comité international des Vins de Champagne, Essilor International, BNP Paribas)
– La parole des experts de Carbone 4 avec notamment Alain Grandjean, Membre du Haut Conseil pour le Climat
– Le regard d’une dizaine de professeurs de l’ESSEC, chacun dans sa spécialité : Bernard Leca, Thierry Sibieude, Hugues Bouthinon-Dumas, Laurence de Carlo, Francis Declerck, Jan Lepoutre, Emmanuelle le Nagard, Anne-Claire Pache, Félix Papier, Radu Vranceanu.
Entreprise et Changement climatique : Bref rappel des enjeux globaux par Carbone 4
Les scientifiques nous alertent sur le fait qu’il est important de limiter la hausse de la température planétaire sous la barre des +2°C par rapport à son niveau la température d’avant la révolution industrielle. Au-delà, nous courons le risque de dérèglements incontrôlables, aux conséquences potentiellement dévastatrices pour l’humanité.
Les États du monde entier se sont engagés en 2015, par l’accord de Paris, à respecter cette limite et si possible à faire mieux, en visant une limite aussi proche que possible de 1,5°C. Rappelons que la hausse a d’ores et déjà dépassé 1°C. Ils se sont engagés à ce que le monde devienne “neutre carbone” vers 2070. Plus précisément, nos émissions mondiales ne devront pas dépasser les capacités d’absorption de la biomasse « gérée » par l’homme.
Le GIEC a évalué à environ 1000 milliards de tonnes de CO2 à partir de l’année 2010 notre budget carbone pour le CO2, c’est-à-dire la quantité de CO2 que nous pouvons encore émettre pour respecter cet objectif de 2°C. Comme nous émettons environ 34 milliards de tonnes par an cela voudrait dire qu’à ce rythme nous aurons épuisé ce budget en 2040. Mais il est clair que nous ne pourrons pas arrêter d’émettre du jour au lendemain. Nous devons donc réduire nos émissions dès maintenant; le rythme à adopter est une baisse de l’ordre de 3% par an de 2020 à 2030 pour garder une chance de “rester sous les deux degrés”. Il faudra ensuite poursuivre la réduction de nos émissions.
ll s’agit donc d’une baisse soutenue et d’un effort constant à entreprendre en priorité dans les pays aux émissions par habitant élevées, ceux, pour simplifier, dont le mode de vie est le plus énergivore. Les pays les plus pauvres peuvent encore accéder à un mode de vie plus confortable, et émettre plus; mais ceci suppose un effort d’autant plus important des plus riches.
Insistons sur deux idées importantes.
Premièrement, l’urgence à agir : le climat n’attend pas. La machine climatique est déréglée et ce phénomène est irréversible car la concentration en Gaz à effet de serre a augmenté et continue d’augmenter. Nous sommes donc engagés dans une « course de vitesse ».
Plus nous retardons nos efforts de réduction, plus la contrainte sera encore difficile à respecter. En effet, ce qui compte en matière de réchauffement climatique, c’est la quantité totale de Gaz à effet de serre stockée dans l’atmosphère. Décaler le début de la réduction c’est se contraindre à accélérer plus tard le rythme de réduction, ce qui sera encore plus difficile.
Deuxièmement, la nécessité de préserver et de développer ce qu’on appelle les puits de carbone « anthropiques », c’est-à-dire pour l’essentiel les forêts et les prairies qui stockent du carbone par photosynthèse. Une partie du CO2 émis est captée par les océans mais nous ne pouvons pas agir sur ce levier. Il faut cesser de déforester de façon anarchique et replanter massivement, tout en veillant à ce que ces plantations soient résistantes au changement climatique en cours, et soient favorables à la biodiversité.
Quel rôle pour les entreprises au changement climatique ?
Les entreprises sont aujourd’hui de plus en plus convaincues des risques mais aussi des opportunités que constituent le changement climatique et la transition énergétique induite. Les remises en cause profondes des manières de concevoir, de produire et de commercialiser les produits et services proposés qui en découlent, constituent autant de sources d’innovations dans les domaines les plus divers, au même titre que la digitalisation des activités par exemple.
L’Association EpE (Entreprises pour l’Environnement) a publié en 2019 l’étude “ZEN 2050 : imaginer et construire une France neutre en carbone”, qui explore la faisabilité de la neutralité carbone de la France en 2050. La neutralité carbone, c’est l’équilibre entre les émissions du territoire français métropolitain et les absorptions de ses puits de carbone (l’étude s’intéresse peu à l’empreinte carbone des Français, qui inclut les émissions des biens et services importés).
L’étude distingue 3 grands rôles pour les entreprises dans la transition à opérer :
1/ Le développement de solutions
L’étude ne fait pas appel à des innovations technologiques de rupture, mais elle met en évidence l’enjeu du déploiement de nombreux produits et services nouveaux : véhicules électriques, solutions de rénovation du logement, produits éco-conçus et efficaces énergétiquement, économie de la fonctionnalité, services énergétiques nouveaux…
Dans cette révolution technologique et industrielle, synonyme de risques et d’opportunités pour les entreprises, celles-ci ont besoin de s’appuyer sur la certitude que l’objectif climatique est bien partagé par leurs clients. Pour réussir cette transformation, les entreprises ont besoin de leurs clients, et ceux-ci doivent pouvoir avoir confiance dans les solutions proposées. Les clients publics sont essentiels pour l’adoption de certaines solutions, et la commande publique exemplaire peut être un atout clé de la transition.
2/ La modernisation des outils de production
La modernisation des outils de production et l’amélioration de leur efficacité énergétique, de même que la décarbonation de leurs sources d’énergie vont nécessiter des investissements importants. La mobilisation des collaborateurs sur ces enjeux climatiques s’est avérée dans le passé plus difficile que prévu, tant la pression sur le cœur de métier de l’entreprise est forte. Il s’agit donc de ramener le climat et l’énergie au centre des priorités de haut en bas de l’organisation, de trouver de nouveaux fournisseurs et de nouvelles solutions, d’en faire une priorité de la gestion.
3/ L’accompagnement des transitions industrielles et professionnelles pour la transformation des entreprises
Les effets de la transition diffèrent selon les secteurs : l’activité de certains sera particulièrement impactée (en particulier ceux fortement liés aux énergies fossiles), d’autres verront leur activité croître de façon importante (énergies renouvelables, rénovation du bâtiment, développement des transports doux, partagés et collectifs) ou encore vivront des évolutions internes au secteur (cas de l’automobile avec le passage massif du véhicule thermique à l’électrique). La baisse de certaines activités sera concomitante avec des opportunités de réindustrialisation, et les entreprises vont devoir anticiper, organiser et favoriser ces transitions professionnelles.
L’étude ZEN précise que la plus grande difficulté pour les entreprises est la question du rythme de cette trajectoire pour aller vers le « bas carbone », les entreprises devant assurer leurs résultats à court terme, fondés sur des solutions carbonées, tout en investissant pour largement déployer les solutions « bas carbone », a priori moins rentables en début de cycle de vie.
Au programme du MOOC « Entreprise et Changement climatique »
Episode 1 : S’approprier les enjeux
Pourquoi y-a-t-il une urgence climatique ? Qu’est-ce que le scénario 2 degrés et qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises ? Pourquoi les entreprises se mobilisent-elles sur le climat ?
Episode 2 : Manager la transition énergétique
Qu’est-ce qu’un bilan carbone ? Comment concrètement réduire ses émissions de carbone ?
Episode 3 : Financer la transition énergétique
Qu’est-ce que le marché du carbone ? A quoi sert le prix du carbone ? Qu’est-ce que sont des greenbonds ?
Episode 4 : Faire évoluer son business model
L'entrepreneuriat social : de l'envie au projet
4 ans après sa première édition, le MOOC fait peau neuve et revient avec une vingtaine de nouveaux témoignages inspirants !
L'entrepreneuriat social : faire son business plan
Découvrez l’outil du Business Plan Social formalisé par l’ESSEC en partenariat avec Ashoka et McKinsey.
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L'impact investing : comprendre les fondamentaux
Série de 3 MOOCs sur le thème de l’impact investing pour former les entrepreneurs sociaux et financeurs “à impact”.
L'impact investing : être acteur
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L'impact investing : innover
Ce dernier MOOC sur le thème de l’impact investing s’intéresse au développement et au perfectionnement des outils de financement.
Les partenariats qui changent le monde
Créé en partenariat avec Le RAMEAU pour appréhender la dynamique des partenariats entre entreprises et associations.
Les alliances qui changent les territoires
Instaurez une alliance territoriale pour répondre à des besoins sociaux et environnementaux et démultiplier votre impact.
Nouveaux modèles économiques des associations
Hybridez le modèle économique de votre association pour rendre votre action pérenne et maximiser votre impact;
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Evaluation et mesure d'impact social
Découvrez pourquoi et comment utiliser les outils de mesure d'impact, et comment en interpréter les résultats.
Reporting extra-financier et stratégie RSE
S'adresse aux salariés d’entreprise désireux d'obtenir un socle de connaissances solides sur la RSE.
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Philanthropie : Comprendre et Agir
Réalisé avec la Fondation de France, ce MOOC vous donne toutes les clés en main pour comprendre et agir en faveur d’un monde meilleur !
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